MARION COUSIN & GASPAR CLAUS




Présentation
Jo estava que m’abrasava es a la vez un disco-memoria y una expresión viva y moderna de cantos ancestrales de Menorca y de Mallorca. Canciones de segar, de coger frutas y de labrar de los siglos pasados, y romances heredados de la Edad Media, renacen bajo las cuerdas de un chelo y de una voz alimentados de exploraciones sonoras actuales y de trances arcaicos.

Nuevo lanzamiento del sello parisino Le Saule, y segunda referencia del joven sello Les Disques du Festival Permanent creado por Gaspar Claus, Jo Estava que m’abrasava es el fruto de la colaboración entre la cantante Marion Cousin (June et Jim) y este chelista atípico. Desde hace varios años, al margen del duo que forma con Borja Flames, Marion Cousin recopila y canta canciones de la península ibérica, buscando pepitas entre las interesantes y a menudo sublimes grabaciones de etno-musicólogos, recorriendo sin descanso las secciones de música folclórica de las bibliotecas, colectando ella misma estas canciones en el transcurso de sus viajes.

Para ofrecer estas canciones a otros territorios en este nuestro tiempo, Marion ha decidido acompañarse de músicos del ámbito de las músicas modernas, casi extranjeros a estos folclores, a estas lenguas, sus ritmos y sonoridades. Es por ello que ha invitado, para esta primera grabación -que aborda la península por sus islas- al chelista Gaspar Claus, tejedor de puentes entre la música sabia y la popular, amante difuminador de fronteras, pero también familiar a las sonoridades ibéricas por causa de su nacimiento pirenaico y de sus intercambios con el flamenco (con Pedro Soler, Inés Bacan).

Improvisadas y compuestas en el mismo momento de la grabación, las líneas del violonchelo ensalzan el canto, lo arropan, lo suspenden y lo desplazan, tanto para recordarnos como para reinventar el contexto original de estas letras y estas antiguas melodías.

Jo estava que m'abrasava - Chants de travail et romances de Minorque et de Majorque, est le fruit de la collaboration entre Marion Cousin (June et Jim) et Gaspar Claus, et le premier volet d'une recherche musicale autour de chansons traditionnelles de la péninsule ibérique. Chants de labour, de fauchage, de cueillette des siècles derniers, y croisent chansons de geste héritées du Moyen-Âge, sous les cordes d'un violoncelle et d'une voix nourris de transes archaïques et d'explorations sonores modernes.

Depuis plusieurs années, en marge du duo qu'elle forme avec Borja Flames, Marion Cousin recueille et chante des chansons traditionnelles de la péninsule ibérique, cherchant parmi les précieux enregistrements des ethno-musicologues, arpentant dans les bibliothèques les rayonnages dédiés au folklore, et collectant elle-même des chansons au cours de ses voyages.

Pour donner à entendre ces chansons sur un autre territoire et dans un autre temps, elle choisit de s'accompagner de musiciens issus de la musique moderne, et presque étrangers à ces folklores, à leurs langues, leurs rythmes et leurs sonorités. C'est ainsi qu'elle propose le premier de ces enregistrements – qui aborde la péninsule par ses îles – au violoncelliste Gaspar Claus, tisseur de ponts entre musique savante et populaire, amant du brouillage des frontières, et néanmoins oreille familière aux sonorités ibériques en raison de sa naissance pyrénéenne et de ses accointances avec le flamenco (Pedro Soler, Inés Bacán).

Improvisées et composées dans le temps de l'enregistrement, les parties de violoncelle viennent porter le chant, l'envelopper, ou le suspendre et le déplacer, pour tantôt rappeler et tantôt renverser le cadre originel de ces paroles et mélodies anciennes chantées en Minorquin et en Majorquin.


Jo estava que m'abrasava, par Philippe Crab

« Au fil des jours, les hommes et les femmes des Baléares ont accompagné leurs travaux et leurs loisirs d’une multitude de chants. C’étaient des airs qu’on fredonnait sans trop y penser, qu’on entendait sans avoir à les écouter, des chansons d’allure simple, tendres et graves, comme mêlées à un paysage et à une vie : des célébrations élémentaires, quelques mots et notes sur l'aube qui vient, sur la montagne minuscule qu’on aperçoit au loin, sur l’arbre qui refleurit encore, des histoires d’amour éternelles, avec leurs rois déraisonnables, leurs mères cruelles, leurs doux amants.

Marion Cousin a recueilli certains de ces chants anciens, "traditionnels", souvent fredonnés mais rarement enregistrés. Sans souci d'exhaustivité, son choix s'est porté sur quelques chansons qu'elle avait particulièrement aimé chanter à son tour. Il faut dire que sa voix se prête aux résurrections : grave et chaude, tour à tour tendre et âpre, douce puis suppliante, souverainement fragile, elle fait résonner et retend le fil du temps sans avoir besoin d’exhiber une éreintante technicité, ou le moindre maniérisme.

Marion a convié Gaspar Claus, non pour habiller ses a capella, ils n’en avaient pas besoin, mais pour nouer avec lui un fascinant dialogue musical, à l'image de celui que l’homme entreprend toujours avec ce qui l’entoure et le déborde. Le violoncelliste, par des bourdons de quinte, de lents arpèges, quelques pizzicati passés dans une saturation, nous restitue la terre, le ciel et le temps devant, dedans lesquels les hommes travaillent, rient et pleurent, vivent et meurent, chantent.

Disque débarrassé donc de toute virtuosité inutile, de toute production superflue qui, à force d’artifices, détruiraient l’art. De cette double sobriété naît une ivresse irrésistible. L’auditeur oubliera vite la provenance de ces romances et chants de travail, Minorque ou Majorque, ne se préoccupera guère de les dater précisément. Il entendra un chant humain des plus poignants, surprendra le sacré naissant du quotidien sans qu’on y pense, sans qu’on cherche à le convier, comme un premier jour, comme une première fois. »




Discographie

Marion Cousin & Gaspar Claus
Jo estava que m'abrasava
sorti le 24 juin 2016
CD | LP | MP3 | FLAC | WAV

"Singulier et envoûtant" TÉLÉRAMA

"Voix sans âge et comme en stupeur de Marion Cousin, qui imprime par micro-tons d'étranges visions, ressac violent, cru, pierreux, de Gaspar Claus, on pénètre à travers ce répertoire dans les légendes dures des terres bordées de mer. C'est un isolement de fer, guetté par la tourmente et adouci seulement par des mélodies d'origine perdue, vierges ritournelles redites jusqu'au vertige et dont la faible lumière, vacillante mais tenace, vaut tous les soleils." LES INROCKS

"Magistral et intemporel" FRANCE CULTURE

Les Disques du Festival Permanent / Label Le Saule



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Marion Cousin & Gaspar Claus
Arreu arreu segadorsextrait de l'album "Jo estava que m'abrasava"



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